Dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale qui se tient du 4 au 10 mai, j’ai cru bon de rédiger un billet pour vous sensibiliser à la nécessité d’établir des liens sociaux authentiques, plus particulièrement en ces temps difficiles de confinement. Pour ce faire, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) nous encourage à Parler haut et fort, mais surtout, à #ParlerPourVrai, c’est-à-dire à exprimer franchement ce que nous ressentons.

Lorsque quelqu’un nous pose l’usuelle question « Comment ça va? », il est fréquent que notre réponse ne soit pas sincère. En effet, la plupart du temps, nous répondons par une formalité comme « Je vais bien ». Notre objectif est de garder une certaine distance avec l’autre, ce qui nous empêche de tisser des liens véritables.

Bien entendu, je suis conscient que prendre régulièrement des nouvelles de notre entourage requiert du temps et de l’énergie. Voilà pourquoi je vous incite plutôt à concentrer vos efforts sur les personnes fragiles sur le plan émotionnel, plus isolées socialement ou qui ont déjà été atteintes de maladie mentale. Concrètement, il est crucial de prêter attention aux signes et symptômes pouvant indiquer un problème de santé mentale comme l’abus de drogue ou d’alcool, la tristesse, l’insomnie, la perte d’appétit ou l’humeur changeante. Ainsi, vous serez en mesure de faire de la prévention en offrant votre soutien affectif ou en incitant à aller chercher de l’aide.

La prévention : une arme redoutable

Pour mieux saisir l’importance de la prévention, rien de mieux qu’un exemple.

Comme vous le savez, les fusillades de masse en milieu scolaire constituent un véritable fléau aux États-Unis. Mais saviez-vous que dans la majorité des cas, il aurait été possible de les éviter? Voici quelques données tirées de l’excellent livre Upstream de l’auteur Dan Heath :

  • En moyenne, une tuerie est planifiée au moins six mois d’avance;
  • 80 % des tueurs informent au moins une personne de leur intention;
  • Les tueurs ont un comportement agressif et ils sont isolés socialement;
  • Habituellement, des menaces de violence sont publiées sur les réseaux sociaux;
  • Enfin, les tueurs ont une fascination pour les armes à feu et ils se vantent d’avoir accès facilement à des fusils.

À la lumière de ce qui précède, il est capital de demeurer vigilant en ce qui a trait à la problématique de la santé mentale. Pour terminer, je vous invite à visionner cette courte vidéo percutante réalisée par Sandy Hook Promise, un organisme qui prône justement l’importance d’être à l’affût des signes avant-coureurs pour lutter contre la violence armée :

Sources:

Dan Heath. Upstream: The Quest to Solve Problems Before They Happen. Simon & Schuster Audio, 3 mars 2020.

Le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) : https://cmha.ca/fr

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